Les pétitions de la semaine
et un grand classique toujours en ligne
BESSON : Menteur? à vous de juger:
Si le Gouvernement a largement communiqué sur les objectifs de
reconduites à la frontière, les chiffres concernant les interpellations
d’aidants sont restés quant à eux dans l’ombre des annexes aux Projets
de lois de finances. Pourtant ils existent : ils sont de 5000 pour 2009
et 5 500 pour 2011.
Ces chiffres sont téléchargeables à cette adresse :
http://www.performance-publique.gouv.fr/farandole/2009/exercice2009_immigration.htm
Télécharger PLF2009_BG_IMMIGRATION.pdf
haut de pageJeudi 26 mars 2009imprimer
Après
la mobilisation citoyenne, place
à la mobilisation politique !
La mobilisation citoyenne nationale du 8 avril 2009 a été la première
étape. Le collectif associatif a rédigé une proposition de loi et
souhaite trouver des parlementaires de tout bord politique qui
souhaiteraient déposer cette proposition devant le Parlement. Elle vise
à réaffirmer le principe de l’accueil inconditionnel dans les
structures associatives susceptibles d’accueillir et d’accompagner des
migrants ; à modifier l’article L 622-1 et à interdire les
interpellations de personnes en situation irrégulière dans les lieux
d’accompagnement et d’accès aux droits.
Cette proposition de Loi prolongerait les intentions exprimées par le
Président de la République alors Ministre de l’Intérieur qui en 2003
répondait au Manifeste des délinquants de la solidarité publié à
l’époque : « Pour ma part, je n’ai nullement l’intention de poursuivre
celui de nos compatriotes qui tend la main à la personne en situation
de détresse, quelle que soit sa situation au regard de la législation
sur le séjour. » Il s’agit à présent de passer des intentions aux
actes.
Télécharger la proposition de loi
haut de pageMercredi 18 mars 2009imprimer
Interpellation
d’une bénévole
aux restos du coeur
Le 18 février 2009,
à 7 h 45 du matin, la police frappe à la porte de Monique
Pouille, 59 ans, bénévole aux Restos du cœur et à l’association Terre
d’errance. Depuis deux ans et demi, cette femme organise les dons de
nourriture et d’habits pour les migrants qui errent autour de Calais
dans l’espoir de passer en Angleterre. Elle recharge aussi leurs
portables. Les policiers «m’ont dit "on vient vous chercher pour vous
mettre en garde à vue, pour flagrant délit d’aide aux personnes en
situation irrégulière", raconte-t-elle. Je pense qu’ils croyaient
trouver des réfugiés chez moi». Les forces de l’ordre emportent trois
portables en charge sur la table du salon. A Coquelles (Pas-de-Calais),
Monique Pouille est placée en garde à vue. «Ils ont dit que j’avais eu
de la chance de ne pas être menottée.» Ils posent des questions à
chaque migrant. Comment s’appelle-t-il ? Depuis combien de temps est-il
là ? «Ils m’ont dit que je pouvais continuer à recharger les portables,
mais pas ceux des passeurs, ceux qui sont bien habillés et qui sont là
depuis longtemps. Moi je ne m’occupe pas de ça. J’aide les gens sans
poser de questions.» Vers 17 heures, Monique Pouille est libre. Sans
charges, ni mise en examen pour l’instant. A la police aux frontières,
on indique que la garde à vue a eu lieu dans le cadre d’une commission
rogatoire «pour aide au séjour irrégulier en bande organisée». Peine
encourue : jusqu’à dix ans de prison.
haut de pageLundi 16 mars 2009imprimer
Interpellation
d’un responsable
de communauté Emmaüs
à Marseille
L'interpellation
le 16 février 2009 d'Hamid, un sans-papier accueilli par la communauté
de Marseille Pointe-Rouge, s'est transformée le 17 février 2009, en
opération policière dans cette communauté. Ainsi, sur décision du
parquet de Marseille une perquisition a eu lieu dans la dite communauté
Emmaüs aux fins de recenser la présence d'éventuels compagnons sans
papiers. Dans le même cadre, Kamel un responsable de la communauté a
été mis en garde à vue pendant 6 heures le 17 février.