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PS Longeville Saint-Quentin
3 mars 2008

la vie / la mort des sans papiers

j'ai reçu cet article de mon copain bernard

Le petit journal
de la vieille dame très lourde


liberteegalitéfraternité

libert__GURS

Dessins réalisés par des personnes en rétention administratives à GURS dans les années 40



Commémorations, valeurs, histoire, culture...

"Nous n’acceptons pas qu’un garçon puisse à l’orée de sa vie d’adulte, dans la patrie des droits de l’homme, être confronté à une telle peur d’être expulsé qu’il ne voit d’autre solution que de se suicider. Nous n’acceptons pas que la France, c’est-à-dire nous-mêmes, renonce à sa tradition de Terre d’asile. Elle a ruiné l’espoir d’un jeune homme qui avait courageusement refusé l’oppression... Nous ne voulons pas que John Maïna soit mort pour rien."
Cette déclaration c'est celle d'un club d'athlétisme,
le Club d’athlétisme parisien, Championnat Sports.
L'histoire de John MAINA, un jeune kenyan de 19 ans. Il était membre du club.
 
  A 17 ans, John Maïna a été contraint d’adhérer à une secte/milice de funeste réputation, les Mungikis. Ayant fui cette secte, il s’est retrouvé "dans une situation perverse avec les membres Mungikis à sa recherche voulant sa mort, la police qui va le pourchasser en le considérant comme un Mungiki.
 
  Un pasteur l’a récupéré et l’a aidé à rejoindre la France le 19 mars 2006.


Egalit__GURS 
  Le 6 juillet 2007 l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides) rejetait la demande d’asile de John.
  Le 21 janvier 2008, la Cour nationale du Droit d’asile, présidée par G. DACRE-WRIGHT rejetait son recours.
  John a pris connaissance le 15 février 2008 du rejet , le jour même il s’est pendu dans l’appartement où il était logé par France Terre d’asile à Meudon, Il venait juste d’apprendre le rejet définitif de sa demande d’asile.
 
Dans une lettre qu’il a laissée pour expliquer son geste de ce vendredi 15 février 2008, John Maïna a préféré mourir plutôt que de retourner dans son pays d’origine ou il est menacé de mort, aujourd’hui en proie à la guerre civile.
 
Je ne connais pas le nombre "d'étrangers" qui se sont jetés par les fenêtres, qui se sont pendus...pour éviter d'être renvoyés dans leur pays.
Tous les matins, je croise cette camionnette de gendarmerie sur mon chemin, celle dont les vitres sont teintées et qui va au centre de rétention de Metz.
 
Brice Hortefeux souhaite faire du chiffre. Nicolas Sarkozy souhaite que les enfants de CM2 porte la mémoire d'un enfant victime de la shoah.
 
Fraternit__GURS Les centres de rétention ne s'inscrivent pas dans une politique d'extermination. En France, la catastrophe, la shoah en hébreu, a été précédée par la création de centres de rétentions administratifs, par une politique de contrôle des étrangers. C'était sous Daladier, le décret du 12 novembre 1938.


Mocquet

Mocquet                           

     Ce jeune homme, c'est Guy Moquet.

Je suis sûr que vous avez déjà entendu parler de lui. C'est juste un point particulier de son histoire très courte dont je souhaite vous parler.
 
 

Guy Môquet est arrêté par trois policiers français à 16 ans le 13 octobre 1940 dans le métro de la gare de l'est. 
Il est coupable de propagande communiste, activité condamnée dans le cadre du décret-loi Daladier du 26 septembre 1939 .
 

Il est incarcéré à Fresne. 

Le Tribunal pour enfants et adolescents de la Seine ordonne le 23 janvier 1941 qu'il soit « remis à sa mère, en liberté surveillée ».
Mais il fait immédiatement l'objet d'un arrêté préfectoral d'internement administratif . Il pourrait être dangereux.
Il est transféré le 10 février 1941 à la prison de la santé, puis à la prison de Clairvaux et enfin au camp de Choisel à Chateaubriant .

Il est fusillé le 22 octobre 1941.

Le détail ? C'est l'arrêté prefectoral d'internement administratif.

Aujourd'hui, dans la loi Dati, celle que Sarkozy veut faire passer à tout prix, on appelle celà  "rétention de sûreté"
 

 
«   C'est un exemple non pas du passé mais pour l'avenir »  disait Nicolas  Sarkozy en parlant de Guy Moquet.
Je n'avais pas pensé que l'avenir incarné par l'histoire de Guy Moquet ce serait la loi Dati.
On ne peut pas penser à tout...
 
A propos de cette loi, quand j'étais petit, à l'école, je ne sais pas si à l'époque on s'occupait davantage des savoirs fondamentaux que maintenant,  mais à l'époque donc, on étudiait la déclaration universelle des droits de l'homme de 1789.
J'ai le souvenir de l'article 8 :
 
« La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée ». A priori, cet article me semble clair et je n'ai pas besoin du conseil constitutionnel pour le comprendre.
 
La déclaration des droits de l'homme et du citoyen établit aussi la présomption d'innocence.
Il me semble que cette idée de rétention de sureté nous plonge davantage dans l'univers du film de Spielberg "minority report" ou les bons peuvent deviner à l'avance les turpitudes qu'envisagent de commettre les méchants que dans le monde de l'état de droit et de la présomption d'innocence.
Une pensée qui envisage de détecter les délinquants à la maternelle me glace...et elle peut prendre la forme de la rétention de sûreté.
 
 
 


  Pour clore ce petit journal d'évocation de la shoah, de Guy Moquet, je vous joins le programme du Conseil National de la Résistance.
Un programme adopté le 15 mars 1944 par les différents mouvements de la résistance, les syndicats CGT et CFTC.
Un texte porté par une volonté politique de promouvoir la solidarité, le coopératif...
 
 

  • établir la subordination des intérêts particuliers à l'intérêt général
  • mettre en place une sécurité sociale
  • créer un droit à la retraite
  • garantir les droits de l'homme
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