le libéralisme ferroviaire
Ma fille voulait réserver un billet de train par internet pour le départ de Metz vers 18h30.
Le site SNCF indique par suite d'un incident technique, réservation impossible.
Finalement elle part ce matin à la gare. Même réponse sur l'automate du hall, elle va donc au guichet. Elle achète un billet sans problème mais ne peut réserver sa place. L'employé lui explique que c'est impossible car c'est un train allemand. Ma fille lui demande alors si c'est la raison du blocage des réservations automatiques. Réponse affirmative, Elle suggère alors qu'il serait peut-être judicieux de transformer le message en indiquant par exemple "Réservation impossible sur ce train" . Réponse de l'employé: le site est sous-traité à une autre société qui n'a pas à connaitre de ce genre de problème...
Si l'employé n'est pas complètement idiot, on peut penser que le service clientèle n'est pas en train de s'arranger. Cela me rappelle quela dernière fois que j'avais eu des problèmes avec une carte de famille nombreuse, je n'ai jamais eu de réponse satisfaisante. J'ai fini par trouver une adresse postale d'un service client qui n'a jamais répondu à mon courrier.
Exactement comme un vulgaire fournisseur d'accès internet. Ma dernière lettre à Numericable n'a jamais reçu de réponse.
Vive la libéralisation, ils gagneront plus
On manque de juges, de soignants dans les hopitaux, on sous-paie les médecins étrangers, pas assez de policiers, on n'a presque plus d'armée, l'école ne fonctionne pas, l'université se dégrade, de moins en moins de train sur les lignes nationales marchandises et voyageurs (en trafic région c'est l'inverse)...
Voici cela traduit en argumentaire socialiste reçu de Paris:
Fonction publique valorisée
et missions rénovées,
action publique modernisée.
Les
fonctionnaires : une richesse pour la France
La France a besoin d’une
fonction publique valorisée et respectée. Il en va de la qualité de l’action
publique et de la satisfaction de l’intérêt général. Il est urgent de réagir et
de redonner aux fonctionnaires et agents publics la juste place qui est la leur dans la
société, de reconnaître le rôle essentiel qu'ils y jouent et la qualité du
travail qu'ils fournissent au sein de l'Etat, de l'hôpital et des collectivités
locales.
Cela implique naturellement de défendre avec force la
qualité du service rendu aux usagers, et d’élargir la gamme de ces services.
Les deux sont indissociables.
Les moyens que nous consacrons à financer la fonction
publique ne sont pas gaspillés. Ce n'est pas un poids pour notre économie. Il
s'agit au contraire d'un formidable moteur de croissance, d'innovation et de
bien-être.
À droite,
stigmatisation et coupes franches
Pour la droite, le non-remplacement d’un fonctionnaire
partant à la retraite sur deux tient lieu d’unique « réforme » de la
fonction publique, ce qui correspond à la suppression de 150 000 emplois sur 5
ans dont 80 à 90 000 enseignants.
Une telle orientation, systématisée aveuglément sans aucune prise en
compte des besoins de tel ou tel ministère ni analyse des nouveaux besoins,
porterait gravement atteinte aux missions de l’Etat et aux services rendus aux
Français.
La droite a fait du gel des dépenses publiques l'alpha et
l'oméga de sa politique, sans préciser quels secteurs seraient les plus touchés
(éducation, justice, police…) par les coupes budgétaires et les suppressions
d'emplois drastiques.
L’État et les pouvoirs publics sont systématiquement
affaiblis et discrédités. Ainsi, le service public abandonne son rôle de garant de la cohésion sociale qui est
pourtant au coeur de notre pacte républicain. La décentralisation est dévoyée
par des délégations massives de compétences sans transfert de ressources
correspondantes.
Les propositions
des socialistes
L’avenir
de l’Etat dépend de notre capacité à le faire évoluer. La réforme de l’Etat et
de la fonction publique, devra être menée en concertation avec les agents et
leurs représentants syndicaux, sur la base d’un diagnostic partagé des besoins
et des attentes.Des économies peuvent être faites dans certains services, quand
d’autres tels que l’éducation, la recherche ou l’hôpital ont besoin de plus de
moyens.