le projet socialiste en moselle
Etats
Généraux du Projet des socialistes en Moselle
« Égalité
sociale et solidarité entre les générations »
Animé
par Liliane Werthe, secrétaire fédérale aux affaires sociales
Après une brève présentation de chacun des membres de la table ronde, les débats s’articulent autour des propositions soumises par le Parti. Une petite introduction est faite par Liliane Werthe.
Malgré l’absence de représentants syndicaux, l’objectif est de recenser les besoins et les propositions afin d’enrichir le projet. On ne peut évidemment pas éviter le débat sur la place des jeunes.
Les débats vont s’articuler autour de trois thèmes :
La situation des Jeunes aujourd’hui en France
La place des personnes âgées
La question des retraites
La situation des Jeunes aujourd’hui en France
23% des Jeunes sont au chômage et un jeune sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. La difficulté d’insertion professionnelle des jeunes est aujourd’hui plus complexe. Avec le CPE, on a constaté le refus des jeunes de ce genre de contrat précaire. Aujourd’hui, la durée des études s’est fortement allongée et l’entrée dans la vie active est retardée. Se pose alors la question des ressources, de l’autonomie, mais aussi de la formation professionnelle. Le logement est aussi une difficulté pour de nombreux jeunes. Le soutien aux structures d’accueil est passage obligé pour permettre aux jeunes de trouver à se loger avec leurs moyens. La proposition d’allocation d’autonomie faite par le MJS au PS est présentée et soutenue par la table ronde. Certains militants se demandent pourquoi devoir attendre 26 ans pour pouvoir toucher le RMI. La question de la constitutionnalité de contrats spéciaux envers les jeunes est soulevée.
La formation à la conduite (Permis B) pourrait être intégrée au cursus scolaire. Cela devrait se faire avec les auto-écoles existantes. Cette proposition était déjà portée par le MJS. Aujourd’hui, le permis de conduire est un des vecteurs d’accès à l’emploi et il faut savoir que 3 millions de personnes conduisent sans permis.
Le débat s’ouvre sur la question des familles monoparentales. La question de la famille semble importante pour entamer la réflexion. On ne peut éluder le débat sur le mariage lorsque l’on aborde la notion de famille.
La pérennité des emplois est également soulevée par les militants (précarité des contrats proposés aux jeunes). Concernant les jeunes vivant dans des cités sensibles, il s’agirait de construire des mesures appropriées afin d’accompagner ces jeunes ne désirant même plus travailler. Le but est bien de les motiver à prendre part à la vie active.
La question de la place des Jeunes dans notre société est soulevée. Les idées et le discours des jeunes ne sont ni valorisés ni mis en application. La parité des générations en politique est aussi un des objectifs à faire valoir.
La place des personnes âgées
D’ici dix ans, le nombre de personnes âgées de plus de 85 ans va augmenter de 70%. La question des structures d’accueil mais aussi des possibilités de soutien à domicile est engagée. Aujourd’hui, les personnes âges souhaitent rester à leur domicile afin de se sentir toujours autonomes. À nouveau, les associations de soutien aux personnes âgées sont un des relais à soutenir. Il faut donc trouver des moyens financiers et trouver des nouvelles formes d’habitats adaptées aux personnes âgées (ex : changement d’étage, aménagement des sanitaires) et aux situations de handicap.
La plupart des militants pensent que l’aide à la personne doit être un service public. L’ouverture au service marchand est susceptible de dévaloriser le service à la personne, or la table ronde rejoint le fait que la première étape est de reconnaître ces métiers.
Le groupe précise que les structures d’accueil des personnes âgées devraient être situées au centre des communes, afin de ne pas trop les éloigner de leur lieu de vie. Il ne faut bien évidemment pas oublier le secteur rural. Par ailleurs, la proximité avec des structures d’accueil de jeunesse pourrait être vecteur de relations intergénérationnelles.
L’idée d’un observatoire de la situation des personnes âgées pourrait être un moyen d’éviter d’autres crises sanitaires, comme celle de la canicule, en créant un lien direct avec chaque citoyen. Cela permettrait de savoir quand une personne n’est plus assez autonome pour rester chez elle.
L’importance du contrôle des personnes qui accompagnent les personnes âgées et très importantes et les agréments ou habilitations devraient être accordés aux associations de manière plus contrôlée.
La question de l’intergénérationnel est la continuité de ce débat.
L’organisation d’une Conférence Nationale des Personnes Âges avancée par le Parti est abordée et enrichie. En effet, le PS propose de revaloriser le Conseil National des Personnes Âgées et de lui confier l’organisation de la Conférence Nationale. Nous allons plus loin en proposant de revaloriser le Conseil National des Personnes Âgées mais aussi le Conseil National de la Jeunesse, afin d’en faire les vrais relais incontournables des politiques les touchant. Ces deux instances auraient la responsabilité de l’organisation d’une Conférence Nationale des Générations.
L’importance d’une structure interministérielle de solidarité entre les générations soulignerait le fait que les problématiques touchant les jeunes et les personnes âgées sont transversales à toutes nos politiques.
Nous devons également promouvoir la création d’associations de personnes âgées, mais aussi permettre aux jeunes d’accéder à des postes à responsabilités dans le domaine associatif.
La question de l’accueil de jour de personnes souffrant d’Alzheimer (150000 nouveaux cas par an) ou Parkinson est soulevée et ces structures nous semblent sont trop peu nombreuses.
La question des retraites
Concernant la question des retraites, le PS propose d’abroger la loi Fillon et revenir au concept des 15 meilleures années pour le calcul des retraites. La revendication CFDT est de permettre une retraite minimum de 85% du SMIC brut, ce qui rejoint la proposition du Parti.
La table ronde pense qu’il ne faut pas abroger de manière stérile mais négocier avec les syndicats afin de fixer le nombre d’annuités.
Le fond de réserve des retraites (F2R) mis en place par la gauche sous Jospin aurait dû permettre de financer le système des retraites, mais la droite n’a pas continué à l’abonder. Si la gauche revient au Gouvernement, il faudra bien sûr remettre en place ce financement.
La question de la pénibilité du travail pour le calcul des retraites est soulevée et défendue par la table ronde. Le nombre de trimestres devrait être défini en fonction de la pénibilité du travail ; pas forcément 160 trimestres.
Il faut aussi revaloriser la pension de reversion qui n’est pas suffisante et nous devrions la ramener à hauteur de 75% (50% aujourd’hui).
L’harmonisation des retraites entre le privé et le public sera également à aborder. Ce qui semble important afin de permettre la survie de notre système de retraites, c’est de permettre plus de croissance économique et plus d’emploi. C’est cela qui servira de levier au financement de notre modèle social.
Compte-rendu
de Thomas Scuderi